Historique
À l’été 1998, le Club de recherche d’emploi du Pontiac CREP met sur pied l’entreprise d’insertion Sortir du bois (SDB). Ce projet pilote, d’abord subventionné par le Fonds de lutte contre la pauvreté (FLCP), visait à créer une passerelle entre la main-d’œuvre potentielle et les employeurs de l’industrie forestière dont les besoins en travailleurs qualifiés augmentaient. Les activités ont commencé avec un projet articulé autour de la coupe de bois de chauffage, mais ont rapidement évolué. Après quelques années de fonctionnement dans le cadre du programme Fonds de lutte contre la pauvreté, et ensuite avec le Ministère de la Main-d’œuvre et de la Sécurité du revenu, le CREP a choisi d’investir financièrement et de mettre sur pied une entreprise de services forestiers et un atelier de menuiserie. Pendant cette période, le développement progressif des services forestiers et sylvicoles a légitimé le statut d’entreprise auprès de la communauté. Les créneaux exploités comblent alors un vide tant auprès de propriétaires de terrains privés que des autres fournisseurs de services forestiers. Pour la première fois, les propriétaires d’entreprises agricoles ou encore les propriétaires de maisons et chalets ont à leur disposition une équipe spécialisée dans le nettoyage de terrains.
En 2000, afin de répondre aux besoins des deux volets d’activités de Sortir du bois (la foresterie et la menuiserie), le CREP a fait l’acquisition d’un bâtiment. Cet investissement majeur a été suivi d’une seconde injection de capitaux pour l’acquisition d’équipements de menuiserie en plus du renouvellement de certains outils de travail pour le volet des activités forestières. Le volet menuiserie fut fermé en 2010 afin de permettre à l’équipe de se concentrer sur la foresterie.
Ces investissements du CREP, totalisant plus de 150 000 $, ont permis de mettre sur pied une structure permanente qui a ancré solidement Sortir du bois au cœur des activités économiques du secteur forestier de la région du Pontiac.
En décembre 2009, nous avons franchi une étape très importante; la Direction régionale d’Emploi-Québec a officialisé notre accréditation d’entreprise d’insertion, concluant que Sortir du bois répondait à tous les critères demandés.
Emploi Québec soutient environ 95 % de la masse salariale des participants et 70 % du personnel d’encadrement. Nous assumons tous les coûts de production à partir de nos revenus auto générés.
Depuis près de 20 ans, l’entreprise d’insertion Sortir du bois offre des services reliés à la forêt, et s’aventure parfois dans le domaine agricole. Nous entreprenons divers travaux d’entretien sylvicoles, de production de bois de chauffage, de nettoyage des bords de route et de champs et d’entretien de sentiers. SDB s’adresse à une clientèle âgée de 18 à 45 ans depuis 2016, et s’efforce activement à augmenter la proportion de femmes participantes avec la nouvelle offre de service.
Afin de maintenir un volume de travail et d’apprentissage intéressants pour nos travailleurs en formation, nous avons fait preuve de créativité en développant des partenariats solides et variés avec le milieu : Fonds de lutte contre la pauvreté, municipalités, entreprises privées, MTQ, MRC, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), etc. Ces partenariats permettent de diversifier notre activité économique et d’augmenter nos revenus autonomes, en plus d’offrir des formations qualifiantes à nos travailleurs en apprentissage.
Nous poursuivons la production, la préparation et la mise en marché de bois pour feux de camp. Ce bois est vendu en fagots préassemblés et 100 % écologiques. Ce petit projet nous permet de varier l’expérience de travail offerte aux travailleurs en formation.
Nous explorons aussi divers secteurs d’activités, selon l’intérêt et l’expérience de nos participants. Par exemple : l’horticulture (travail en serre, centres de jardin, art paysager, cueillette de fruits ou légumes, etc.), ou les services dans les petites entreprises ou les organismes communautaires, etc. Ces activités se font sous forme de stage ou de location de mains-d’œuvre, encadrées par un intervenant de SDB. Le but ultime est de convertir ce stage en emploi durable pour le participant et l’employeur ou de diriger le participant vers un retour scolaire. Cette variété de services nous permet d’intéresser les participants qui désirent vivre une expérience de travail autre que la foresterie.